Les barbelés d'une vie
Elle était belle d’espoirComme j’aimerai me voirUn jour dans le miroirBelle sans aucun faire-valoir. Je l’ai rencontrée par hasardUn jour que j’allais aux beaux-artsJe l’ai vu au travers du brouillardAssise sur un banc, rue César. A ces côtés je m’étais assiseJe l’imaginais marquiseInsoumise, incompriseElle m’avait souri, surprise. Ces yeux étaient humides, voilésQuand elle s’était mise à me parlerDes horreurs de la guerre passéeDes camps et ses horribles barbelés. Elle ne savait pas par quel phénomèneElle avait pu redevenir humaineTous les jours, toutes les semainesElle étouffait ces souvenirs de haine. Elle continuait à vivre pour vivreTournant les pages d’un livreSans oublier les cahiers de givreElle avait encore une route à suivre. Elle déposa un baiser sur ma mainEn me disant « peut-être à demain »Chaque fois que je respire le jasminJe pense à elle. La dame sans lendemain. Je ne l’ai plus jamais revue.Comme elle m’était apparueElle avait disparueDans cette atmosphère suspendue. Cette rencontre est en moi pour toujoursJe ne saurai expliquer ni faire de discoursElle a partagé avec moi un moment d’amourQue j’essaie de transmettre à mon tour… Isabelle Vouriot11 septembre 2013 - © texte protégé
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