Des appels en récidive
Elle était de nouveau dans ce lit d'hôpitalProstrée au plus profond d'elle-même.Le regard absent, lointain, fuir encoreCes douleurs impalpables inimaginables. Son entourage ne comprenait pas,Ses parents encore moins.Elle avait tout pour être heureuseSans doute apparence parfaite Tout ce qu'elle désirait, elle l'obtenaitTout ce qu'elle rêvait n'était plus rêveDes parfums d'un bonheur sans limitePour d'autres, pour elle une prison. Elle était là de nouveau dans ces drapsImmaculés d'un blanc de virginitéPour elle grande pècheresse de la vieAux multiples récidives d'autolyse. Personne n'entendait les cris silencieuxQui s'échappait de chacun de ses gestesNi ne voyait la détresse au fond de ses yeuxUn immense appel vers les autres. Surabondance, gâchis étaient ses motsContre misère, souffrance de certains autres.Et pourtant il lui manquait cette nourritureInvisible, précieuse, nécessaire pour survivre. Elle était là de nouveau dans ce monde blancOù elle puisait enfin cette substanceQui rayonnait tel un soleil dans le cœurDe la plupart de ces femmes en blanc. L'argent ne peut acheter cette sève uniqueQui s'offre dans un partage précieux, à l'infiniVéritable quintessence de bien-êtreA disséminer autour de soi. Combien de temps arriverait-elle encoreA survivre dans ce climat familialOù l'argent prenait toute la placeAu détriment de tout autre sentiment. Elle était toujours là dans ses pensées blanchesA rêver de cette douceur qu'elle quémandaitA cette tendresse, ces mots d'amourQu'elle voulait simplement entendre Sentir une main comme une caresse,Un baiser sur une joue mouillée de larmesDe fou-rire. Se regarder, sourire avec délice,Emplir son cœur de doux souvenirs. Elle voudrait enfin pour toujoursSortir de ce monde en blancPour connaitre et vivre de ces bonheurs.Est-ce si difficile de dire "je t'aime ? Isabelle Vouriot11 septembre 2012 – tous droits réservés
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