Instant de plénitude

Tout est calme ce matin. Il est six heures vingt et je me lève doucement pour ne réveiller personne dans la maison.

Tout est calme et j’apprécie ce silence.

Je prépare mon thé que je bois ensuite avec un sentiment de bien-être dans ce silence que j’apprécie.

Le soleil n’est pas encore levé.

Il fait encore presque nuit, presque jour.  

Je prends mon tapis de yoga pour faire ma méditation à l’extérieur, sur l’herbe.

Il y fait déjà bon.

Je choisis l’endroit qui me parait idéal.

A découvert, là où le soleil va se lever.

Je m’installe

Je choisis une musique de Joa Cota-Robles

Je ferme les yeux.

Deux ou trois grandes inspirations et déjà je suis bien.

La musique ne m’empêche pas d’entendre le réveil des oiseaux qui déjà se mettent à siffler.

Alors que la musique monte crescendo, un souffle de vent sur mon visage se fait sentir. La nature tout entière se réveille et je me réveille avec elle. Je sens également les petites bêtes des herbes qui viennent me chatouiller la peau.

Derrière mes paupières closes, je perçois le soleil qui doucement se hisse pour éclairer notre terre, nos vies. Sa chaleur se fait sentir. Je le remercie pour ce moment de grâce particulièrement intense.

La musique m’emporte.

Je m’enfonce dans le sol. Je n’ai plus qu’un avec le sol.

Je suis la terre, le ciel et si j’ai conscience qu’il va me falloir sortir de cet état de sérénité, je n’en ai pour l’instant aucune envie. Je vais devoir me faire violence.

Encore un instant.

Il fait si bon.

Je suis si bien.

Je pense à tout.

Je ne pense à rien.

Je pense à toi.

Je pense à moi.

Je pense à nous tous.

J’envoie milles pensées que le vent va dispersé pour qu’elles vous parviennent.

La musique se fait plus lente.

Il est peut-être temps de sortir de cet état de relaxation intense et maximum…

Deux ou trois inspirations profondes et je m’en vais écrire un texte que la nature m’a soufflé…

Merci la Terre…

© Isabelle Vouriot – 30 juillet 2017 – texte déposé et protégé