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Écriture d’amour

J’ai repris le crayon pour t’écrire cette lettre que tu ne liras jamais. Mais il me faut poser ces mots qui hantent mes pensées.

Je ne sais pas où tu es.

Existes-tu réellement ?

Lorsque je ferme les yeux, je vois les tiens. Ils m’emportent vers des rivages que je n’ai jamais pu cependant partager avec toi. Mon imagination seule travaille.

Mon imagination et mes désirs.

Le désir d’être auprès de toi. Rien qu’en écrivant ces mots, je perçois les accélérations de mon cœur.

J’avance doucement mes mains vers ton visage. Tu ne dis rien, mais tu ne me quittes pas des yeux. De mes doigts, je suis la ligne de tes lèvres. J’apprends à les apprivoiser avant de pouvoir les embrasser si tu le permets. Peut-être.

Je suis comme une aveugle. Je découvre la douceur de ta peau qui déjà me provoque mille petits papillons au creux de mon ventre. J’ai l’impression de ne plus me reconnaitre. Tout est si tranquille, si calme et pourtant il couve en moi une tempête dont je ne sais ce qu’il en sortira.

Je ne te quitte pas des yeux. Ma main poursuit sa descente et rencontre les obstacles tant redoutés d’un bouton et d’une fermeture de pantalon.

Dois-je aller plus loin ?

Puis-je aller plus loin ?

Tu ne dis toujours rien.

Je n’arrive pas à lire dans tes yeux.

Que veux-tu au fond de toi ?

Que je continue ?

Que je m’arrête là ?

Pourquoi ne dis-tu rien ?

Mes yeux incendiaires te supplient de me faire comprendre quelle attitude je dois adopter.

Je remonte ma main vers ton dos, ta nuque et de nouveau des lèvres.

Il me semble entrevoir un léger sursaut de ta part.

Mais peut-être ai-je rêvé ?

Un sourire s’illumine dans tes yeux.

Il réchauffe mon âme.

Mes mains repartent à l’aventure et dépassent les obstacles.

Ta main à ton tour saisit mon menton.

Délicatement sans me quitter du regard, tu poses tes lèvres sur les miennes.

Un feu d’artifice me surprend lorsque ta bouche aspire ma lèvre inférieure.

Nos corps se pressent

La chaleur monte progressivement en nous au fur et à mesure que nos mains se révèlent curieuses de l’autre.

Je respire ta peau.

Je veux garder au plus profond de ma mémoire ton odeur, unique.

J’inspire le moment présent avec force.

Mes seins frémissent sous tes caresses. Les pointes se dressent.

Il me semble entendre une musique dans ce silence absolu.

Une musique en corps à corps ?

Dans cet accord parfait, nos souffles se rejoignent.

La chaleur me monte aux joues.

Un incendie se prépare au fond de moi.

Nos respirations s’accélèrent.

Nous jouons encore de nos sensations.

Prolonger les émotions avant qu’elles n’explosent.

C’est avec tendresse qu’enfin tu m’offres ta force dans des va-et-vient de plus en plus rapides et profonds.

J’entends ta voix rauque et sourde que tu cherches cependant à retenir.

A contrario, moi je lâche tout… de mes cris, de ma rivière, de mes soupirs, de mes envies.

Nous jouissons l’un après l’autre.

Nos corps se relâchent.

Voilà que survient l’instant magique et sublime d’un repos intime et magique.

Dans tes bras, je me sens si bien.

Tu me caresses les cheveux avant de m’embrasser dans le cou.

Je ferme les yeux et n’en apprécie que plus ce moment si féérique, presque surnaturel.

Où es-tu ?

Existes-tu quelque part autre que dans mon imagination ?

Mon corps souffre de ne pouvoir te toucher.

J’ai tant à t’offrir, à t’aimer par-delà les mots.

 

Isabelle Vouriot — texte déposé — 30 mars 2018

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