Ignoble épave

Je suis comme échoué dans mon propre corps
Une épave que la mer de son sel a rongée
Un météore que notre mère la terre a pulvérisé
Je suis un corps mort qui croque la mort.
 
Je suis vidée à jamais de tout mon sang
Livide avec le froid en moi qui s’installe
Un froid glacial à m’en être fatal
Pour me réchauffer boire des gouttes de sang.
 
Un dégoût me fait hurler très fort
Une honte comme un tatouage, j’ai mal
L’impression angoissant de devenir un animal
Qui déversent autour de lui des odeurs de chlore.
 
L’odeur se répand dans toutes mes veines
Jetant l’étincelle à  ce corps qui s’enflamme
Je ne suis plus que cendres trempées de larmes
Ne me reste que mon âme d’écrivaine….
 
 
Isabelle Vouriot
21 mai 2013 – tous droits réservés
 

 

 

 

 

 

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